(285 mots) Dans le roman «Oblomov» I.A. Goncharov parle d'un homme qui a vécu toute sa vie dans les rêves et n'a pas réussi à leur donner vie. Il est étonnant que l'auteur transforme une histoire aussi simple en un roman entier. Un autre écrirait quelque 20 à 30 pages à ce sujet, où il aurait ri d'Oblomov, admiré Stolz et Olga, et c'est tout. Mais Goncharov voulait que le lecteur comprenne qu'Ilya Ilyich n'est pas un simple héros. Il s'agit d'un archétype qui se compare à Hamlet, Don Quichotte et Faust. Il incarne la mentalité de chaque Russe. Et il était important de transmettre au public afin qu'elle puisse pénétrer l'image d'Oblomov, comprendre ses pensées, ses motifs de comportement et ne pas être encline à une condamnation sans cause.
Ilya Ilyich Oblomov est un gentleman paresseux typique qui ne peut pas tirer un bas sans l'aide de Zakhar. Qu'est-ce qui est si tragique que l'auteur ait trouvé dans la vie d'un héros? Bien sûr, ce sont des rêves qui n'étaient pas destinés à devenir réalité. Et le pire, c'est qu'Oblomov lui-même n'a pas pu trouver la force de faire quoi que ce soit pour leur incarnation. Sa vie est une fusion progressive avec son propre canapé et sa robe de chambre en un seul organisme. Et tout passe par son nez, comme des images de film. Même le sentiment d'amour ne peut pas changer cet ordre enraciné.
Mais Ilya Ilyich ne peut pas être qualifié d'absolument mauvais. Il est éduqué, gentil avec les autres, sait admirer les belles choses. Son vice et sa malédiction principaux sont l'infantilisme excessif, la peur de vivre et de résoudre les problèmes liés à son propre destin. Et toute la faute de son éducation, le soi-disant "Oblomovisme". Le héros a grandi comme un garçon choyé, suivi de tous les serviteurs, on ne lui a pas enseigné le sens des responsabilités, il ne savait pas qu'un jour il lui faudrait faire des efforts et travailler. Cet amour et cette affection sans fin ont joué une cruelle plaisanterie avec le garçon: il est devenu trop gâté et ne pouvait pas éradiquer ce trait en lui-même.